Gestion mensuelle Réserve Naturelle du Brun Chêne – dimanche 06/11
La pluie nous a accordé une trêve pour notre première gestion mensuelle, dimanche 6 novembre ! Et le vent froid était supportable. Nous étions 10 courageux défricheurs, dont nos petits-enfants Eliott (10 ans) et Elodie (7 ans).
Nous nous sommes concentrés sur les mares temporaires où pointent déjà les petits saules de l’année et, nouveauté, des massettes (Typha) qui ont tendance à étendre leurs rhizomes. Mais aussi sur l’esplanade du fond : de nombreux petits ligneux dont des Buddleias tentent déjà de s’y réimplanter. Vu la sécheresse de ces derniers mois, les racines se sont enfoncées profondément et la pioche est bien utile … Les enfants coupent et arrachent avec une belle efficacité.
Une petite équipe menée par Etienne a choisi de s’attaquer à la tronçonneuse aux grands Buddleias et aux Ronces qui encombrent le talus et le trottoir devant la réserve. Le résultat est la hauteur de leur acharnement : le trottoir est réapparu et le talus est vierge de tout Buddleia ! Les canettes et autres déchets cachés dans les broussailles ont déjà été emportés par le service Propreté de la Ville que nous saluons au passage et remercions encore pour la bâche « anti-déchets » et leur promptitude à évacuer les ordures encore quelquefois abandonnées aux abords du talus.
Avant
Après
Un tout grand merci à tous les participants !
Date de la prochaine intervention : dimanche 4 décembre, à noter déjà dans vos agendas !!!
Gestion de la Réserve Naturelle du Brun Chêne le vendredi 28/10
La nature s’endort progressivement mais dans la Réserve c’est le moment de reprendre travaux et gestions qui ne risquent plus maintenant de trop déranger faune et flore, notamment dans les mares.
Vincent Swinnen, deux travailleurs de Natagora et une équipe de 18 personnes de l’entreprise GSK ont ainsi travaillé la journée du vendredi 28 sur deux sites de la Réserve. GSK a mis au point un programme de bénévolat destiné à encourager un changement de société : un jour de congé (appelé Orange Day) est ainsi offert aux travailleurs volontaires qui souhaitent le consacrer à un projet de leur choix.
Le groupe s’est partagé en deux équipes : l’une d’elles, encadrée par Vincent et Jean-Pierre C. s’est consacrée à l’amélioration du sentier créé en avril dernier avec l’aide de Solidarcité. En se servant de billes de chemin de fer tronçonnées en 2 par les ouvriers de Natagora, ils ont perfectionné le haut du sentier qui était trop acrobatique et consolidé le côté du versant avec des troncs de bouleaux. Le confort de montée en est grandement amélioré ! Il ne faut plus s’accrocher aux arbres pour atteindre le plateau de l’UG 7. Il restera à adoucir la descente par quelques marches supplémentaires pour disposer d’un sentier sûr et pratique permettant d’effectuer un circuit intéressant lors des balades et visites guidées.
L’autre équipe a nettoyé la prairie « à papillons » et la future pelouse calcaire de l’UG 7, que saules et bouleaux avaient à nouveau envahie. Armés d’outils manuels (ébrancheurs, râteaux, …) ils ont aidé les deux ouvriers de Natagora à rassembler en meule les ligneux coupés à la débroussailleuse. Les espaces sont à nouveau bien ouverts. Nous devrons bientôt décider de l’avenir de ces nombreux tas. Utiles comme refuge pour la faune, il ne faut cependant pas trop les multiplier pour ne pas encombrer les milieux que nous souhaitons dégager !
Après ces durs et fructueux labeurs, leur journée à la réserve s’est terminée par une visite guidée de la réserve : après un petit historique, je leur en ai fait découvrir les principaux milieux et souligné l’importance des gestions si nous voulons les conserver. Un milieu abandonné devient rapidement forestier …
Arrachage de petits ligneux – le jeudi 21 avril – avec l’aide de la classe de 5e Technicien en Environnement – professeur Mme Géraldine SCHELLENS
Cette année encore, la classe de Mme Schellens était partante pour venir effectuer un TP à la réserve. Nous devions avoir l’aide de 5 jeunes mais hélas, les microbes en ont mis 3 KO, seuls Soufiane et Lisa ont courageusement accompagné Géraldine dans cette 3e opération de nettoyage de l’esplanade.
Souvenez-vous ! Une classe de l’option Environnement était déjà venue dégager toute une mare temporaire en mai 2014 … la fameuse « mare au camion brûlé ». Heureusement ladite mare s’est remise de ses émotions, nous avons pu y observer ce jeudi de frétillants petits têtards de Calamite (joli crapaud à la ligne dorée sur le dos) qui apprécient particulièrement les mares peu profondes, vite réchauffées et sans trop de végétation …
Mais revenons au 21 avril. Nous étions donc 5, armés de pioches et ébrancheurs. Le soleil (accompagné encore et toujours d’un petit vent frisquet du nord …) a stimulé les énergies. En 3h00, nous avons dégagé un bon 10 m² en face de l’espace déjà largement dégagé par Solidarcité (voir article). Les jeunes ont eu droit ensuite à une petite visite explicative du site.
Rendez-vous l’an prochain sans doute à la même période, en espérant que les jeunes soient un peu plus nombreux. Géraldine nous a dit que l’option accusait une baisse de fréquentation depuis l’an dernier. Dommage, l’environnement a bien besoin de personnes motivées, aux connaissances variées et pratiques. Un bon technicien en environnement doit en effet pouvoir assurer :
la protection et la gestion des espaces urbains et ruraux au sens large ;
la gestion des déchets ;
la surveillance des écosystèmes ;
l’assistance aux conseillers en environnement.
Voici enfin le jour J ! Une semaine avant, Jérémie le responsable de l’antenne de Charleroi était venu revoir le site afin de bien avoir en tête les différentes options de travail à offrir aux jeunes au cours des 3 jours de chantier.
Mardi 12, vers 10h00 les quatre équipes de jeunes (filles et garçons entre 16 et 25 ans) et leurs éducateurs sont sur place, dont trois qui viennent de loin : Braine-l’Alleud, Ottignies, Jodoigne. Le premier contact est positif, un courant de cordialité et de sympathie s’installe rapidement entre nous. Sébastien et Jean-Pierre Dandoisont préparé et apporté brouettes et matériel.
Nous dressons JP et moi un bref historique de la réserve, parlons des différents milieux qui doivent être entretenus pour ne pas disparaître et faisons visiter le site aux jeunes, étonnés par l’étendue, les falaises … nous présentons les différentes possibilités de travaux, à adapter en fonction de la météo, des forces et goûts des équipes.
Le gros chantier c’est évidemment la création du sentier à flanc de versant, juste après la dernière roselière. Il devrait permettre de relier l’UG11 à l’UG08 et offrir ainsi la possibilité d‘effectuer un large circuit de promenade depuis l’esplanade jusqu’à la prairie à papillons et la pelouse calcaire « supérieure ». Dans un premier temps, une équipe se consacre au débroussaillement de l’accès au futur sentier, tandis qu’une autre dégage l’arrivée convenue au-dessus du versant, là aussi il faut déblayer l’accès des bois morts, niveler le terrain.
Sur l’esplanade, il faut continuer la chasse aux petits ligneux commencée le 6 mars, pour créer les conditions les plus favorables au retour du Criquet à ailes bleues et aux petites herbacées typiques des milieux calcaires. C’est l’équipe de Braine-l’Alleud qui s’attaque à ce boulot de grande persévérance … Avant de creuser le sentier, qui devrait suivre en partie un ancien gros tuyau (qui amenait autrefois les eaux laiteuses de la carrière vers les bassins de décantation), il faut d’abord installer une passerelle au-dessus du ruisseau qui s’écoule depuis les bassins jusqu’à la roselière. Ce n’est pas une mince affaire ! Infrabel nous a légué quelques billes de chemin de fer sur l’esplanade mais il faut les transporter jusqu’à pied d’œuvre, soit environ 400 m. Sébastien en ôte les ferrailles, les billes sont chargées par petites quantités sur la remorque et débarquées sur le sentier qui longe la ligne 132. Le boulot est rondement mené sous la houlette (et avec niveau à eau !) de JP, et en fin d’après-midi une solide et confortable passerelle de 4 billes enjambe le ruisseau et permet d’accéder au premier tracé du sentier, déjà bien entamé.
Par contre l’arrivée nous laisse un peu perplexes, pas évident d’imaginer la jonction des 2 parties via un « M » dans le versant. Il y a aussi une zone très abrupte qui va poser problème lors du creusement.
Finalement, le lendemain ce premier tracé d’arrivée est abandonné … après mûre réflexion il semble plus sage de continuer sur l’oblique du tuyau qui finit par se perdre dans le versant. Un petit zig-zag de quelques marches devrait terminer le haut du sentier. Ce travail occupera l’équipe de JP toute la journée du mercredi et du jeudi : il faut en effet consolider les marches et un des côtés du sentier avec de gros bois, fournis par une équipe qui s’attaque aux bouleaux de la pelouse calcaire près du belvédère : l’espace est débroussaillé, les gros bois ébranchés, les plus costauds iront renforcer le sentier. Débroussailleuse et tronçonneuse de Solidarcité peinent et bloquent devant l’ampleur du travail, mais un des jeunes, qui a des compétences mécano, arrive à les dépanner.
Le mercredi, une équipe munie de pelles, râteaux, houe et pioche s’attelle à recréer un chemin le long de la voie 132, afin de contourner l’immense flaque qui occupe tout l’ancien chemin une bonne partie de l’année. Le sol est nivelé à la pioche et à la houe, ensuite nous étendons le broyat laissé sur place par Infrabel. Voilà qui permet de bien marquer le sentier. Le broyat empêche la formation de boue et offre un vrai confort aux promeneurs.
En bas le fonds de l’esplanade est presque complètement dégagé et une belle quantité de buddleias a été mise hors d’état de nuire. Jeudi midi nous partageons de délicieux sandwiches et quelques boissons énergisantes (Fanta et Coca …), offerts par Val d’Heure, sous un bon soleil printanier.
Le bilan après ces 3 journées intenses est très positif, les jeunes sont satisfaits du boulot, contents d’avoir pu travailler dehors, la météo a été de la partie, sauf quelques petites averses qui ont à peine ralenti les ardeurs. Tout le monde est évidemment bien « crevé », trois jours d’affilée de travail très physique ne laissent pas indemne …
Encore merci à tous pour cette belle réussite !
Quant au sentier de versant, nous devrons un peu aménager la pente et surtout créer d’autres marches sur le dessus, il est en effet praticable (de préférence en montant) mais nous devons encore l’améliorer. Mais … il existe à présent !!!
Dernière gestion printanière à la réserve Brun Chêne, ce dimanche 3 avril
Quelle différence avec le 6 mars ! Plus besoin de parkas, bonnets et autres écharpes ! C’est en t-shirt, sous le soleil, que notre petite équipe bourrée d’énergie a attaqué les rejets de Saules, Bouleaux et les insidieux petits Buddléas qui s’étaient faufilés un peu partout, sur l’aire de la future pelouse calcaire.
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Après un ramassage des derniers dépôts sauvages de canettes, un lot de vêtements (détrempés …) et quelques autres ordures, devant le talus, nous avons pris la direction de la prairie « à papillons » par le petit sentier qui monte, à présent bien dégagé.
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Sébastien a préféré concentrer son action sur une petite esplanade au pied de l’éperon rocheux. Dégagée des saules et bouleaux, elle pourrait devenir une autre petite mare temporaire pour les Alytes et Calamites. Ensuite il est allé dégager l’accès au futur belvédère, encombré d’arbustes de toutes espèces, dont certains bien piquants !
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Jean-Pierre Coqlet a manié avec virtuosité la nouvelle débroussailleuse, faisant un sort aux chicots de saules et bouleaux qui avaient donné de nombreux rejets, déjà prêts à débourrer. Trois nouveaux participants, Michel, Céline et Jean-Pierre Navez se sont joints à Philippe et à moi pour ébrancher dessoucher, arracher les arbustes et chicots un peu moins gros, à l’aide des pioches, bêches et houes, libérant un bel espace pour les espèces amatrices de pelouses calcicoles. A chaque extraction, nous remettions minutieusement en place les mousses et petites herbacées qui se trouvaient au pied des souches.
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Nous avons ainsi fait quelques belles découvertes : Philippe a trouvé un petit « nid » de Tritons alpestres sous un tas de bois, Céline un tout petit champignon, des « trompettes » de Cladonia (un lichen terricole) parmi les mousses. Jean-Pierre Navez (spécialiste champignons des Naturalistes de Charleroi) a identifié le mini-champignon : avec son pied cannelé et son « chapeau » en coupe, c’est une Helvelle : « Helvella acetabulum », en français Helvelle en gobelet … il vaut mieux la laisser au sol. Elle est toxique crue et elle fait de mauvaises fricassées …
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Nous avons aussi pu observer quelques vols de Bourdons (terrestres, des pierres, …), d’Osmies et de Bombyles, dans la prairie « à papillons ». Beaucoup de Coccinelles aussi, elles sortaient de dessous les feuilles amassées sous les chicots.
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A midi la débroussailleuse s’est tue (ouf !), un peu fourbus, nous avons rangé les outils et fini de rassembler les plants arrachés. Sébastien est venu nous rejoindre. Après la photo de groupe nous sommes allés admirer l’esplanade depuis le belvédère maintenant accessible. Que les roselières sont belles vues de là-haut. Il faudra songer à creuser quelques marches, peut-être construire un petit escalier pour adoucir la dernière montée très raide ?
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Pour clôturer la matinée, nous avons dégusté une bière bien fraîche offerte par Philippe. Merci à toute l’équipe pour le beau boulot !
Nouvelles des dernières interventions dans la Réserve Brun Chêne.
Le 6 mars a eu lieu notre deuxième gestion mensuelle. Malgré la météo pas trop clémente – on a eu droit à un concert de giboulées entrecoupées de quelques trêves – nous étions 8 bien décidés à en découdre avec les petits ligneux de la future piste d’atterrissage pour Criquets à ailes bleues, déjà en partie dégagée lors de la précédente gestion. Les photos en disent long sur notre persévérance … Vêtements et visages éclaboussés de boue grise calcaire, nous avons manié houe, pioches, ébrancheurs pendant 2 bonnes heures. Julien brouettait les arbustes arrachés jusqu’au premier dépôt, devenu une véritable meule. Encore une ou deux séances et l’espace sera vierge des ligneux indésirables, offrant de belles surfaces aux petites herbacées comme l’Erigéron ou la Carline et aux mousses très diversifiées à cet endroit.
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Vu le temps exécrable du 6 mars, nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer la nouvelle débroussailleuse achetée récemment par la Régionale Natagora destinée « au pôle matériel » des réserves de la Régionale. Alors, ce mardi 15 mars il faisait soleil, nous en avons profité pour improviser une gestion supplémentaire de la prairie « à papillons », sise au bout du sentier qui monte derrière l’esplanade. Avec Jean-Pierre aux commandes de la machine et 4 ramasseurs-débroussailleurs manuels, le boulot est déjà bien avancé. On en a profité pour dégager le sentier qui monte, quelques petites ronces tentaient déjà de s’y réimplanter, des buddleias reprenaient du poil de la bête … Après 3 heures de vaillant travail nous avons refermé soigneusement le portillon … jusqu’à la semaine prochaine ? Nous irons peut-être encore donner un coup de débroussailleuse dans la prairie si le temps le permet …