2e gestion de la végétation envahissante à la réserve Brun Chêne (18/05/2015)
Les acteurs :
- Athénée Yvonne Vieslet de Marchienne-au-Pont, 3 élèves de 6e Technique de qualification en environnement et 1 de 5e + Anne Bouxin qui leur donne cours de TP Environnement.
- Eveline et Jean-Pierre Coqlet, encadrant l’opération.
Nous avions rendez-vous sous le viaduc de Pont-à-Nôle, à 9h00 du matin. Anne Bouxin est arrivée très vite avec 4 grands gaillards prêts à en découdre avec les « indésirables » … pionniers, tels les saules, bouleaux verruqueux, roseaux phragmites mais aussi peupliers américains, buddleias, cotonéasters … pas vraiment indigènes et qui ne se gênent pas pour prendre la place d’espèces plus locales ou pour envahir les mares temporaires.
L’asbl Val d’Heure nous a gentiment prêté un outillage diversifié, allant de la brouette au sécateur, en passant par bêches, pioche, scie, ébrancheurs et même gants de travail !
Pour bien cerner les enjeux d’une gestion, nous avons fait visiter l’esplanade aux jeunes et à leur enseignante, qui ont été bien étonnés de découvrir le camion brûlé au milieu de la mare gérée l’an dernier par leurs camarades, épaulés par leur professeur Géraldine Schellens et Thierry Bodard de Charleroi Nature. Nous leur avons bien expliqué pourquoi il fallait gérer le site (sans exagérer), afin de maintenir les milieux qui se sont créés spontanément après l’arrêt de l’activité de concassage. Abandonné à lui-même l’espace aurait vite fait de se refermer complètement, évoluant vers une forêt de saules et bouleaux émaillée de quelques pins noirs et de buddleias, les mares étant condamnées à s’assécher progressivement.
La saison étant déjà bien avancée, nous avons évité d’intervenir dans les mares, pour ne pas déranger les grenouilles vertes et les têtards des différentes espèces de batraciens présents sur les lieux (grenouilles vertes et rousses, crapauds alytes et calamites).Par contre, il nous semblait fort utile d’empêcher saules et bouleaux de refermer l’accès aux mares temporaires, ceci afin de favoriser la reproduction du Crapaud calamite, celui-ci n’aimant guère une végétation trop serrée …
Nos 4 chevaliers de l’environnement se sont attaqués avec beaucoup d’énergie à des arbustes parfois bien enracinés et des arbres déjà grands, comme vous pouvez l’observer sur les photos. Parmi les outils les plus efficaces dans ce genre de travail, la pioche remporte la palme, suivie des bêches pour trancher les racines récalcitrantes ainsi que les ébrancheurs puis la scie, quand il s’avérait que dessoucher était au-dessus des forces de l’équipe. Déception du côté de la houe que j’avais apportée, elle ne rentre pas bien dans le sol caillouteux. Par contre une fourche à dents recourbées aurait été utile pour rassembler les petits végétaux arrachés. Le travail est assez salissant, les éclaboussures de boue grise calcaire sont fréquentes. Pas évident pour des élèves qui avaient d’autres cours l’après-midi et n’avaient pas de tenue de rechange !
Nos travaux se sont concentrés sur l’unité de gestion UG05, puis UG01, pour terminer par la station de peupliers américains située au pied de la falaise en UG02. Impressionnants rhizomes traçant leur chemin à travers le sol gris, comme des tentacules, pour rejeter bien plus loin et assurer l’extension rapide de l’espèce !
En résumé, du bon boulot réalisé en seulement 3h30 ! Encore un grand merci à Lucas, Damien, Edouard et Dylan qui ont travaillé d’arrache-pied, avec beaucoup de bonne humeur et d’esprit d’équipe. Merci à Anne qui a dynamisé l’équipe et n’a pas hésité à s’attaquer aux envahissants végétaux comme on peut le voir sur les photos. Rendez-vous est déjà pris pour l’an prochain, il y a encore du boulot !
Eveline COQLET-KIEVITS