Météo bien printanière malgré un petit voile de sable du désert … et 27 paires de bras pour cette avant-dernière opération avant un repos estival bien mérité pour nous !
Bernadette a participé avec Coraline (Plecotus) à l‘inventaire des chauve-souris du site en janvier : elles y ont relevé la présence de 9 Murins de 3 espèces différentes, 10 Pipistrelles ainsi que 10 Murins bien installés dans les fours à chaux jouxtant l’ancienne carrière des Haies Germaines.
Le 6 mars, Bernadette a accompagné un groupe intéressé par les chants d’oiseaux. Avec une personne bien formée en ornitho. Elles ont entendu le chant de quelques espèces printanières précoces mais pas encore de Fauvettes, qui viennent seulement de revenir.
Les mares sont encore bien en eau, même celle proche de la falaise sud. De longs filaments noirs signalent que ça y est, les Crapauds calamites ont pondu, pourvu que la mare ne s’assèche pas trop vite …
Avec ma petite équipe nous partons à la chasse aux « invasives » … bingo ! Voilà une jolie enfilade de Peupliers américains, reliés par de longs rhizomes (leur spécialité …). Plus loin ce sont des Buddléias qui jouent à cache-cache sous les saules et bouleaux … on pioche ferme, on ébranche quand la souche est trop importante. Quelques Pins noirs passent aussi de vie à trépas.
Nous migrons ensuite vers l’esplanade au nord de la roselière pour faire un sort aux petits ligneux qui s’obstinent à y germer. Isabelle y fait une belle découverte ! Une superbe Cétoine dorée (Coléoptère) posée sur de la mousse. Nous la re-déposons vite dans son milieu, après l’avoir photographiée.
Une équipe autour de Laurent poursuit le travail d’amélioration d’un passage du grand escalier. Il faudra répartir les marches nouvellement débitées par Guillaume dans le stock de billes de chemin de fer gardées en réserve. Trois marches seront placées et bloquées par des ronds à béton récupérés sur place. L’objectif est de terminer ce ré-aménagement avant l’été.
Une équipe s’attaque efficacement au ligneux revenus en force dans la prairie à graminées du plateau. Beaucoup de jeunes sur ce travail avec notamment la famille de Harold venue pour la première fois. Les quelques chênes sont préservés ainsi que les églantiers. Il reste une petite frange de lisière à éclaircir et peut-être à éliminer quelques églantiers trop nombreux.
Sébastien et Jeremy vont planter une série d’arbrisseaux sur le long talus, pas simple tellement le sommet de cette butte est caillouteuse.
Julien et quelques autres volontaires vont inspecter la bande arbustive bordant la ligne 132. Le but est d’éviter que cette haie ne referme complètement le chemin en un tunnel de verdure, rendant ainsi difficile la circulation des insectes entre la vallée de l’Eau d’heure et les bassins de décantation devenus forestiers. Ils s’assurent que quelques passages encore ouverts le restent.
Tout au nord de la réserve, une équipe va s’activer autour des grands arbres coupés suite à la demande d’Infrabel en commençant à dégager l’enchevêtrement des arbres abattus le long du bras mort. Avec le tracteur, le chemin d’accès le long de bras mort a été nivelé. Par ailleurs, il était nécessaire de faire le point sur ce que les scouts pourront réaliser à cet endroit de la réserve lors de leur venue le 13 avril.
Cette journée bien chargée sera agrémentée par la visite de Cyrille Gerstmans, technicien-chercheur du Jardin botanique de Meise venu à la recherche d’insectes porteurs de très petits champignons spéciaux (entomophiles) de l’ordre des Laboulbéniales. (voir exemple en photo ci-dessous). Dans les prochains mois, il viendra plusieurs fois dans la réserve du Brun Chêne afin de faire des relevés.
Encore une fois : quel boulot abattu sur cette matinée ! Super ! Merci aux volontaires !
Prochain rendez-vous le dimanche 5 mai 2024.
Eveline & Jean-Pierre, conservateurs