Le 15 novembre 2018, Vincent et Florian de Natagora sont venus au Brun Chêne avec un petit tracteur d’une cinquantaine de CV muni à l’arrière d’un broyeur de 1,50 m et déporté vers la droite.
C’est déjà une petite expédition pour atteindre la réserve venant de la région de Mons avec un lourd attelage sans prendre d’autoroute.
Pour commencer, il faut tondre la moitié droite du chemin longeant le chemin de fer vers le roncier situé au nord de la réserve.
Après un peu de slalom à travers une partie heureusement sèche du marécage nord, l’équipe atteint le roncier et le broyage peut commencer.
L’opération est efficace malgré les hautes ronces; l’engin chauffe bien un peu et il vaut mieux travailler avec le capot ouvert.
Il faut dire qu’en plus des ronces bien développées, il y a encore de nombreux déchets sous les arceaux épineux.
Des tôles métalliques, des fils barbelés, du grillage de clôture et bien d’autres objets usagés indésirables.
Tout cela a bien ralenti le travail vu qu’il faut s’arrêter plus d’une fois et « détouiller » tout ce qui s’enroule dans le broyeur.
Au final, c’est la moitié du roncier qui prend une toute autre allure.
Un espace central est maintenant bien dégagé, ce qui va faciliter l’enlèvement des détritus lors des futures gestions.
Pour terminer, le tracteur fauche l’autre moitié du long chemin d’accès lors du retour vers la remorque.
Bravo pour cette démonstration sur le site de ce qu’il est possible de faire avec un engin adéquat !
Laissons la conclusion à Vincent Swinnen :
« A plus long terme, la fauche n’a de sens en terme de biodiversité que si l’on peut faire une certaine exportation pour appauvrir un peu le sol et diversifier un peu la végétation.
Sinon on peut envisager de clôturer et de réaliser un pâturage ponctuel.
La partie basse de la prairie (le long du chemin de fer) semble quand même la plus intéressante, car plus humide.»
Texte et photos Jean-Pierre Coqlet