Chantier Solidarcité
Voici enfin le jour J ! Une semaine avant, Jérémie le responsable de l’antenne de Charleroi était venu revoir le site afin de bien avoir en tête les différentes options de travail à offrir aux jeunes au cours des 3 jours de chantier.
Mardi 12, vers 10h00 les quatre équipes de jeunes (filles et garçons entre 16 et 25 ans) et leurs éducateurs sont sur place, dont trois qui viennent de loin : Braine-l’Alleud, Ottignies, Jodoigne. Le premier contact est positif, un courant de cordialité et de sympathie s’installe rapidement entre nous.
Sébastien et Jean-Pierre Dandois ont préparé et apporté brouettes et matériel.
Nous dressons JP et moi un bref historique de la réserve, parlons des différents milieux qui doivent être entretenus pour ne pas disparaître et faisons visiter le site aux jeunes, étonnés par l’étendue, les falaises … nous présentons les différentes possibilités de travaux, à adapter en fonction de la météo, des forces et goûts des équipes.
Le gros chantier c’est évidemment la création du sentier à flanc de versant, juste après la dernière roselière. Il devrait permettre de relier l’UG11 à l’UG08 et offrir ainsi la possibilité d‘effectuer un large circuit de promenade depuis l’esplanade jusqu’à la prairie à papillons et la pelouse calcaire « supérieure ».
Dans un premier temps, une équipe se consacre au débroussaillement de l’accès au futur sentier, tandis qu’une autre dégage l’arrivée convenue au-dessus du versant, là aussi il faut déblayer l’accès des bois morts, niveler le terrain.
Sur l’esplanade, il faut continuer la chasse aux petits ligneux commencée le 6 mars, pour créer les conditions les plus favorables au retour du Criquet à ailes bleues et aux petites herbacées typiques des milieux calcaires. C’est l’équipe de Braine-l’Alleud qui s’attaque à ce boulot de grande persévérance …
Avant de creuser le sentier, qui devrait suivre en partie un ancien gros tuyau (qui amenait autrefois les eaux laiteuses de la carrière vers les bassins de décantation), il faut d’abord installer une passerelle au-dessus du ruisseau qui s’écoule depuis les bassins jusqu’à la roselière. Ce n’est pas une mince affaire ! Infrabel nous a légué quelques billes de chemin de fer sur l’esplanade mais il faut les transporter jusqu’à pied d’œuvre, soit environ 400 m. Sébastien en ôte les ferrailles, les billes sont chargées par petites quantités sur la remorque et débarquées sur le sentier qui longe la ligne 132. Le boulot est rondement mené sous la houlette (et avec niveau à eau !) de JP, et en fin d’après-midi une solide et confortable passerelle de 4 billes enjambe le ruisseau et permet d’accéder au premier tracé du sentier, déjà bien entamé.
Par contre l’arrivée nous laisse un peu perplexes, pas évident d’imaginer la jonction des 2 parties via un « M » dans le versant. Il y a aussi une zone très abrupte qui va poser problème lors du creusement.
Finalement, le lendemain ce premier tracé d’arrivée est abandonné … après mûre réflexion il semble plus sage de continuer sur l’oblique du tuyau qui finit par se perdre dans le versant. Un petit zig-zag de quelques marches devrait terminer le haut du sentier. Ce travail occupera l’équipe de JP toute la journée du mercredi et du jeudi : il faut en effet consolider les marches et un des côtés du sentier avec de gros bois, fournis par une équipe qui s’attaque aux bouleaux de la pelouse calcaire près du belvédère : l’espace est débroussaillé, les gros bois ébranchés, les plus costauds iront renforcer le sentier. Débroussailleuse et tronçonneuse de Solidarcité peinent et bloquent devant l’ampleur du travail, mais un des jeunes, qui a des compétences mécano, arrive à les dépanner.
Le mercredi, une équipe munie de pelles, râteaux, houe et pioche s’attelle à recréer un chemin le long de la voie 132, afin de contourner l’immense flaque qui occupe tout l’ancien chemin une bonne partie de l’année. Le sol est nivelé à la pioche et à la houe, ensuite nous étendons le broyat laissé sur place par Infrabel. Voilà qui permet de bien marquer le sentier. Le broyat empêche la formation de boue et offre un vrai confort aux promeneurs.
En bas le fonds de l’esplanade est presque complètement dégagé et une belle quantité de buddleias a été mise hors d’état de nuire.
Jeudi midi nous partageons de délicieux sandwiches et quelques boissons énergisantes (Fanta et Coca …), offerts par Val d’Heure, sous un bon soleil printanier.
Le bilan après ces 3 journées intenses est très positif, les jeunes sont satisfaits du boulot, contents d’avoir pu travailler dehors, la météo a été de la partie, sauf quelques petites averses qui ont à peine ralenti les ardeurs. Tout le monde est évidemment bien « crevé », trois jours d’affilée de travail très physique ne laissent pas indemne …
Encore merci à tous pour cette belle réussite !
Quant au sentier de versant, nous devrons un peu aménager la pente et surtout créer d’autres marches sur le dessus, il est en effet praticable (de préférence en montant) mais nous devons encore l’améliorer. Mais … il existe à présent !!!
Eveline KIEVITS – Co-conservateur Réserve Brun Chêne